Certaines douleurs que nous portons viennent parfois de bien plus loin que notre propre histoire. Guérir les traumatismes familiaux implique souvent de remonter à la source de ces blessures invisibles : des schémas qui se répètent, des choix de vie qui semblent guidés par une force invisible, une anxiété ou une tristesse sourde qui ne trouvent pas toujours leur origine dans notre propre histoire. Et si ces blessures appartenaient, en réalité, à ceux qui nous ont précédés ?
La psychogénéalogie est une approche thérapeutique qui explore les liens entre notre histoire personnelle et celle de notre lignée familiale. Elle met en lumière les transmissions inconscientes : émotions refoulées, deuils non faits, secrets, traumatismes, qui peuvent peser sur plusieurs générations par leurs transmissions. En prenant conscience de cet héritage invisible, il devient possible de s’en libérer et de retrouver son Être profond, en faisant des choix alignés avec soi-même..
Dans cet article, nous verrons en quoi la psychogénéalogie peut nous aider à comprendre et guérir les traumatismes familiaux non-résolus, et comment elle ouvre un chemin vers l’apaisement et une liberté intérieure.
Qu’est-ce que la psychogénéalogie ?
La psychogénéalogie est une approche thérapeutique développée notamment par Anne Ancelin Schützenberger dans les années 1980. Notamment, cette psychologue d’inspiration humaniste publie un ouvrage nommé « Aïe, mes aïeux ». Elle y montre que nous portons en nous, bien plus que notre propre histoire. Notre inconscient est aussi le réceptacle d’événements, d’émotions et de non-dits issus de notre lignée familiale.
Cette méthode vise à explorer l’arbre généalogique sous un angle psychologique. À travers l’analyse des dates, des prénoms, des relations, des répétitions de scénarios ou encore des secrets de famille, la psychogénéalogie met en lumière les mémoires transgénérationnelles qui influencent nos choix, nos comportements, nos relations… souvent sans que nous en ayons conscience.
Qu’en est il de la science ?
Aujourd’hui, ce que la psychogénéalogie explique depuis des décennies, la science commence à le confirmer. Des travaux en épigénétique montrent que des événements émotionnels intenses peuvent laisser une trace biologique. Ils influencent l’expression des gènes liés notamment à la régulation du stress, et ces marques peuvent être transmises aux descendants.
Plusieurs études illustrent cette transmission transgénérationnelle :
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Chez les enfants de survivants de l’Holocauste. Des modifications du gène FKBP5 ont été observées, ce gène jouant un rôle clé dans la gestion du stress.
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Des recherches sur les familles syriennes exposées à la guerre montrent des altérations génétiques similaires chez les mères, les enfants et les petits-enfants.
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Une étude menée au Rwanda a révélé chez les enfants de mères ayant subi le génocide des modifications sur le gène NR3C1, impliqué dans la réponse hormonale au stress.
Ces résultats donnent une assise biologique aux intuitions de la psychogénéalogie.
En effet, nos ancêtres ne vivent pas seulement dans nos souvenirs, ils laissent des empreintes dans nos cellules. Ces traces peuvent se réactiver dans certaines situations de stress ou d’instabilité, souvent sans que nous en ayons conscience.
La psychogénéalogie, en révélant ces liens invisibles et en les mettant en lumière, offre un espace de compréhension, de libération et de réconciliation avec son histoire familiale. Elle permet ainsi de transformer des héritages pesants en ressources conscientes.
L’idée n’est pas de chercher un coupable, ni d’accuser nos ancêtres, mais plutôt de reconnaître ce qui a été refoulé ou exclu pour enfin s’en libérer. Car ce qui n’a pas été dit cherche souvent à s’exprimer, d’une manière ou d’une autre, dans la vie des descendants.
La psychogénéalogie ne prétend pas expliquer tous nos maux, mais elle offre un éclairage précieux pour comprendre certains blocages profonds, répétitifs, et souvent irrationnels. Elle permet d’ouvrir un espace de réconciliation entre le passé familial et notre présent.
Les traumatismes familiaux : visibles, cachés ou tus
Un traumatisme non résolu est généralement un traumatisme non exprimé. Comme le disait Jacques Salomé « Tout ce qui ne s’exprime pas, s’imprime ». Ce qui compte en psychogénéalogie, ce n’est pas tellement l’événement en soi, mais plutôt, le ressenti. Qu’est ce qui a été ressenti dans l’histoire de mes ancêtres ? Un traumatisme non exprimé, engendre parfois des secrets, des hontes, des non-dits..
C’est ce que nous appelons traumatisme non résolu.
Par exemple :
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Une femme qui tombe enceinte d’un homme qui était son amant. Elle décide d’aller au bout de la grossesse mais d’abandonner son enfant. C’est une honte pour la famille qui rejette sa fille. Deux ou trois générations plus tard, les descendants de l’enfant abandonné peuvent porter le poids de la honte, de l’abandon. Ne pas réussir à trouver sa place, se faire abandonner dans toutes ses relations ou ne pas réussir à créer de lien avec l’autre.
Ainsi, les traumatismes non résolus se transmettent, dans l’inconscient familial, jusqu’à libération et réparation.
Comment la psychogénéalogie met en lumière ces traumatismes
La psychogénéalogie est une approche puissante. Elle permet de comprendre les traumatismes familiaux non résolus en explorant les héritages transgénérationnels. Elle met en lumière la manière dont certaines blessures émotionnelles, répétitions de vie ou symptômes peuvent avoir une origine transgénérationnelle, souvent inconsciente.
À travers l’élaboration d’un génogramme (arbre généalogique enrichi d’informations émotionnelles et relationnelles), la psychogénéalogie met en lumière les mémoires transgénérationnelles. Elle le fait notamment via l’analyse des dates-clés, prénoms, secrets de famille ou événements marquants. Le travail en psychogénéalogie aide à repérer les transmissions invisibles. On identifie souvent des loyautés familiales inconscientes. Celles-ci influencent nos choix, nos relations ou notre quotidien.
Les découvertes scientifiques renforcent l’intuition sur laquelle s’appuie la psychogénéalogie : notre histoire ne commence pas à notre naissance, mais bien avant. Nous recevons bien un héritage émotionnel de nos ascendants qui impactent notre présent. Ainsi guérir les traumatismes familiaux non résolus devient possible.
Surmonter et guérir les traumatismes familiaux
Une fois les traumatismes transgénérationnels identifiés, la psychogénéalogie propose des voies de transformation. Il ne s’agit pas seulement de comprendre ou de nommer, mais bien de se libérer pour reprendre pleinement sa place dans sa vie. C’est tout l’intérêt de la psychogénéalogie : acter dans le présent pour créer un impact et une vraie transformation !
Ainsi, cette libération passe souvent par plusieurs étapes :
– la reconnaissance de ce qui a été tu ou ignoré,
– l’acceptation des limites et des choix de nos ancêtres,
– le positionnement juste de chacun dans la lignée familiale,
– et enfin, l’intégration consciente d’un nouveau récit personnel, libre des charges héritées.
Travailler en psychogénéalogie, c’est aussi honorer ses ancêtres sans rester prisonnier de leur histoire. C’est reconnaître les souffrances portées pour mieux s’en détacher. Cette libération transgénérationnelle ouvre la voie à un rapport plus apaisé à soi, à ses proches et à sa lignée. Guérir les traumatismes familiaux non résolus et ouvrir un nouvelle porte et poser un nouveau regard sur la vie.
Intégrer ce travail dans un chemin de transformation intérieure
En d’autres termes, la psychogénéalogie ne s’arrête pas à la compréhension de nos origines ou du décodage des blessures passés. Par ailleurs, elle s’intègre dans un réel chemin thérapeutique, qui va de la prise de conscience à la transformation. En mettant en lumière les transmissions inconscientes, les loyautés invisibles ou les répétitions douloureuses, elle permet une reconnexion à soi, plus profonde et plus alignée. C’est se retrouver, parfois même se rencontrer.
Ce processus commence souvent par une phase de questionnement. Par exemple : pourquoi je vis cette situation encore et encore ? D’où vient cette angoisse inexpliquée ? Pourquoi cette culpabilité, cette peur, cette difficulté répétée ? En remontant les fils de l’histoire familiale, le travail psychogénéalogique aide à donner du sens à nos blocages actuels. Et c’est souvent ce sens qui initie le changement.
Pour autant, la mise en lumière ne suffit pas.
Ce qui libère véritablement, c’est ce que l’on choisit d’en faire. C’est pourquoi la psychogénéalogie devient alors un outil actif de réparation symbolique. Ainsi, elle invite à poser des actes concrets, à faire la paix avec des parties de notre histoire ou des ancêtres que l’on n’a parfois jamais connus. Cela peut passer par des rituels, des lettres, une thérapie, ou simplement une parole enfin exprimée.
Choisir de se libérer de ce que l’on porte pour d’autres, ce n’est pas rompre avec sa famille, c’est honorer son héritage tout en affirmant sa propre vie.
Autrement dit, c’est transformer une histoire subie en un parcours choisi.
C’est, peut-être, le début d’une véritable réconciliation avec soi-même.
Si ce chemin de libération résonne en vous, je vous invite à réserver une séance découverte de 30min à 20euros, un moment d’écoute et de partage pour échanger sur vos besoins, vous expliquer mes approches, et voir ensemble si je peux vous accompagner.
